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Je prends mon temps pour me rendre compte que ça va bien. Je n’ai plus mal, mais alors presque plus du tout. Celui qui n’a jamais souffert ne mesure pas le sentiment de renaissance quand la douleur n’est plus. De nouveau l’envie de se lever, de se mouvoir après avoir vérifié que oui-oui-oui je peux étirer buste et membres sans grimaces, et tourner ma tête ; l’envie de manger et de reprendre sa vie à plein poumon ; le gout des échanges et civilités avec autrui, la saveur du partage avec ceux qui sont autour de toi et avec toi, de la manière qui leur convient.

Ça tombe bien, mes amies du fin fond de l’Est (où personne ne débarque sauf quand c’est un passage obligé) sont venues exeeeeprès jusqu’à notre contrée des volcans pour meeee voir, munies de flacons pétillantissimes qui font du bien. De quoi émoustiller le gynécée que nous formons à nous 4 tout le long d’un splendide week-end annonciateur de l’été, soigné comme pas permis par mon Hom Dom aux petits oignons. Toutes les 4 tellement différentes et tellement en phase, entre papotages de fifilles et autres conciliabules plus intimes, un vrai régal pour les zygomatiques et couleurs de l’âme. De l’or en barre cette amitié implicite, sans chichi ni ostentation inutiles, juste être là, ensemble, comme si l’on ne s’était pas quittées depuis la veille.

La semaine des enjoys je te dis. Juste avant, c’est mon amie de toujours qui vient me rendre visite, celle avec qui j’ai tout partagé et plus encore, qui m’a tellement manquée depuis quelques temps, évaporée que j’étais de par mes incessantes pérégrinations hyperméga régionales. Une parenthèse qui semble vouloir se refermer aujourd’hui, ce qui me met du baume au cœur.

Dans la série, mon ami de rock-and-roll-de-quand-on-était-jeunes-et-beaux passe par chez moi, le temps d’un caté matinal entre deux virons Barcelone-Berlin. Tout pareil, évident, tellement plaisant.

Une semaine donc dont les effets semblent perdurer pour maintenir à distance les manifestations chimiques et physios qui plombent mon quotidien depuis le début des hostilités. La fatigue pèse moins lourd, prend moins de place. Les saillies fulgurantes exprimant le travail des métas s’estompent en des tiraillements diffus. Même plus mal et toc !

Ce que confirme la dernière analyse de sang : ce qui doit baisser baisse et ce qui doit remonter remonte…. Enjoy !

C'est le moment d'entrevoir avec circonspection que le traitement doit produire son effet, sans négliger les séances d’Activité Physique Adaptée démarrées il y a deux semaines. Comme j’ai pris le premier créneau matinal pour enquiller la kiné juste après, j’ai l’immense privilège d’être solo de chez toute seule. Une coach, rien que pour moi, qui du coup fait hyper attention à la moindre de mes manifestations tels crispation du sourire et froncement de sourcils. Il ne faut surtout pas forcer martèle-elle gentiment, avec son prénom qui t’envoie balader sur les rivages de l’Atlantique et ses yeux tous pareils, d’un azur limpide qui inspire la confiance. Avec ma coach-pour-moi-toute-seule on y va allegro mollo, ma non trompo vu les courbatures du lendemain. Et ces courbatures sont autrement plus délicieuses que mes douleurs du bassin et du cou. Yes !   

Puisqu’on on évoque le traitement, rien ne semble différencier le cacheton que j’ingurgite le matin des apports vitaminiques que je lui associe. Tout juste un peu nauséeuse jusqu’au repas de midi, éviter de me chatouiller les naseaux et pis c’est tout. C’est tout de même une chimio qui ne dit pas son nom. Il n’y a que pour les piqûres que je serre les fesses avant et aussi pendant, et quelques jours après histoire de ne pas oublier que je suis malade. Ben oui, je fais partie de cette engeance qui pense mordicus que si t’as pas mal, t’es pas malade. La prochaine salve de la piqûre qui fait malade est désormais dans un mois.

Aussi, très chers vous que j’ai pu attrister de ma prose assez miséreuse j’en conviens, voire même alarmer pour certains à la vue de ma mine grimaçante et sans énergie, je veux partager avec vous que si ça continue de cette belle manière, il se peut bien que la killeuse se réveille gentiment pour reprendre le chemin de sa guéguerre sans nom, sans peur et plein de reproches. C’est en même temps le vœu de retrouver tout à chacun dans la joie et la belle humeur, aux moments que nous aurons choisis ou d’autres conviés par le hasard.

Hop Hop Hop.     

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